Collaboration horizontale

23 décembre 2020

Je ne sais plus exactement comment Collaboration horizontale de Navie & Carole Maurel est arrivé dans wishlist, il y a plusieurs mois. Surement suite à un avis élogieux sur Instagram ou d’après une vidéo youtube. Le résultat étant que je souhaitais absolument le lire à mon tour. Encore une fois, lorsqu’il s’agit de romans graphiques, je tente de vous faire des chroniques relativement courtes alors allons-y.

En résumé :

1942, Paris, Passage de la Bonne Graine.
Rose, pour sauver son amie juive, Sarah, décide d’intervenir auprès de l’officier chargé de l’enquête. Rose est mariée à un prisonnier de guerre, avec qui elle a un enfant. Pourtant elle va se lancer dans une passion avec cet Allemand qui va lui révéler la femme qu’elle est.
« Collaboration Horizontale » », c’est l’histoire d’un amour interdit, d’une communauté de femmes solidaires, du quotidien d’un immeuble sous l’occupation…
Entre héroïsme et trahison, il n’y a qu’un pas, souvent dangereux.

Mon avis : Collaboration horizontale

Il faut savoir que je ne suis pas tellement amatrice de romans ayant pour thème la Seconde Guerre mondiale. J’ai souvent l’impression que ce genre d’histoire a déjà été raconté sous tous les formats (livre/film/documentaire, etc.) mais dans Collaboration horizontale Navie & Carole Maurel ont décidé de concentrer l’intrigue sur des destins de femmes. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette bande dessinée : découvrir quelle était la place de la femme durant à cette période. Et donner une voix à ces personnages de l’ombre qui nous entraînent de la collaboration à la résistance.

En fil rouge, nous allons suivre une romance, une histoire d’amour impossible entre une jeune femme française et mariée et un officier allemand. C’est très émouvant pour nous lecteur, car nous savons dès les prémices de leur histoire comment celle-ci va se terminer. Mark, cet officier allemand que nous devrions qualifier d’ennemi, est en réalité un homme sensible et généreux, mais bien entendu en temps de guerre cela ne compte pas.

Les dessins sont doux, les couleurs aux tons un peu sépias nous entraîne dans le passé de notre Histoire. Les personnages restent tous très attachants et réalistes. J’ai beaucoup aimé le fait que l’histoire se déroule quasiment en huis-clos dans cet immeuble parisien. Un récit tendre, doux et émouvant que je relirai avec plaisir.