Le sang des Belasko de Chrystel Duchamp
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Le Sang des Belasko : Huis-clos angoissant

2 février 2022

Cette année, j’ai la chance d’être partenaire des éditions l’Archipel dans leur collection Archipoche. J’ai reçu il y a quelques semaines le catalogue de leurs nouvelles parutions dans lequel j’ai pu choisir mes futures lectures. Il n’y a pas de secret ma première lecture fût donc Le Sang des Belasko de Chrystel Duchamp. J’ai tout d’abord vu cette couverture graphique et toute simple, qui m’a pourtant de suite interpellée. Puis j’ai lu le résumé, des secrets de famille, un thriller angoissant se déroulant sur une seule nuit et en huis clos dans une maison isolée. Il n’en fallait pas plus pour retenir mon attention, et ça a totalement fonctionné avec moi, j’ai dévoré ce roman en quelques heures et ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. 

En résumé :

Après la mort de leur père, cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance. Les portes se referment sur eux. Avec une terrible révélation… Le nouveau thriller de Chrystel Duchamp, auteure de L’Art du meurtre. Cinq frères et sœurs sont réunis dans la maison de famille, la Casa Belasko, une vaste bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole de Provence.

Leur père, un vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, et ce qu’il leur révèle les sidère : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…

Au cours de la nuit, non-dits, jalousies et frustrations accumulés au fil des années vont se déverser. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison, coupée du monde extérieur, semble douée de sa propre volonté…

Le Sang des Belasko de Chrystel Duchamp

Mon avis : Le Sang des Belasko

Je me suis laissée avoir dès le premier chapitre, La Casa, en quelques mots m’a complètement attirée à elle. Et une fois entrée, dans cette maison et dans cette lecture impossible d’en ressortir indemne. Dans cette histoire, nous suivons les cinq frères et sœurs Belasko, qui en quelques mois à peine ont perdu leurs deux parents consécutivement. Dans la fratrie, nous avons, David, un personnage un peu distant dont il est difficile de dépeindre la personnalité. Puis Philippe et Mathieu. Deux frères qui se détestent, car quelques années plus tôt le premier aurait entretenu une liaison avec la femme du second. Ce sont deux personnalités diamétralement opposées, Philippe est un homme doux et avenant tandis que Mathieu semble colérique et rancunier.

Nous avons ensuite les deux sœurs Solène et Garance, là aussi rien ne lie, réellement, les deux femmes. Solène a toujours été surprotégée par ses parents et est devenue une personne capricieuse et hautaine. Garance, elle, a toujours travaillé pour obtenir ce qu’elle voulait, elle est ambitieuse et droite. Le Sang des Belasko est un roman choral dans lequel chaque chapitre nous offre le point de vue d’un membre de la famille sur les événements actuels, mais aussi sur des flash-back de sa vie. Une construction adroite nous permettant de cerner petit à petit les véritables personnalités de la fratrie et de faire tomber les masques

Un huis-clos angoissant

Les cinq frères et soeurs doivent se rendre dans la maison de leur enfance, La Casa Belasko, pour prendre connaissance du testament de leur père. La tension est présente dès le départ, les relations entre les frères et soeurs ne sont pas au beau fixe, mais tout va s’accentuer lorsqu’ils vont se retrouver enfermés et complètement pris au piège dans cette maison. Chrystel Duchamp nous offre alors un huis clos machiavélique et terriblement angoissant. Les chapitres sont courts et incisifs, le rythme devient haletant et nous pousse à poursuivre notre lecture dans l’urgence. Chaque nouvelle révélation nous plonge un peu plus dans la paranoïa, et l’atmosphère dans la maison devient de plus en plus oppressante et étouffante.

Au moment d’ouvrir le testament les frères et soeurs Belasko, découvre une lettre de leur père leur révélant un épouvantable secret. Leur mère, morte quelques mois plus tôt ne se serait pas suicidée, comme l’affirment les médecins, mais aurait été tuée. Le meurtrier serait potentiellement l’un des enfants. Suite à cette révélation les esprits s’échauffent, les non-dits ressurgissent, la méfiance est de mise. La famille se décompose petit à petit sous nos yeux. Jalousie, hostilité, rancoeur, avarie, égoïsme, la Casa devient le théâtre de la déchéance de la famille Belasko.

En conclusion :

Le Sang des Belasko est un thriller machiavélique et terriblement original de par sa construction. Chrystel Duchamp a construit son roman comme une pièce de théâtre, reprenant les codes de la tragédie en cinq actes. Tous les éléments sont là, le prologue plaçant l’intrigue et raconté par la Casa elle-même, l’élément déclencheur du drame avec la révélation du père, les personnages qui ne peuvent pas échapper à leur destin et pour terminer le dénouement dans le sang. C’est une lecture de laquelle il est difficile de sortir indemne, car devant ce terrible spectacle, il nous est pourtant impossible de lâcher le roman, il y a un côté véritablement malsain de nous-mêmes qui nous pousse à poursuivre, à essayer de comprendre. En refermant ce livre, l’on se pose forcément des questions sur soi et le côté légèrement morbide de notre personnalité qui nous a fait adorer cette lecture.

J’ai commencé ce roman sans réellement savoir de quoi était capable l’autrice, les bons retours de ses précédents romans m’ont poussée à lui faire confiance. Et je ressors donc de cette lecture en ayant ajouté ses deux autres romans : L’art du meurtre et Délivre-nous du mal à ma wishlist. Je suis totalement bluffée et sous le charme de son style littéraire, et j’ai vraiment envie de découvrir si ces autres histoires me feront le même effet.


Ma note :

Titre : Le Sang des Belasko
Auteure : Chrystel Duchamp
Editions : L’Archipel / Archipoche

Le Sang des Belasko de Chrystel Duchamp

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