Les Larmes d’une Reine : Juana la Loca

Vous le savez, les romans historiques font partie de mon genre préféré. J’adore les lectures qui m’apportent un peu plus de connaissances sur un sujet, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’Histoire. Grâce à mon partenariat avec les éditions Hauteville, j’ai pu recevoir le roman : Les Larmes d’une Reine de C W Gortner. Un livre retraçant la destinée de la Reine Juana d’Espagne, aussi appelée Jeanne la Folle. Il s’agit de la fille des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. Des souverains dont je connaissais déjà l’histoire, suite à mon voyage à Grenade l’été dernier. Mais leur fille Juana m’était totalement inconnue. 

En résumé :

Fille d’Isabel de Castille et de Ferdinand d’Aragon, Juana est une femme gouvernée par ses passions. Son mariage arrangé avec Philippe le Beau commence comme un véritable conte de fées ; ils tombent amoureux au premier regard. Mais lorsque sa propre famille est tragiquement décimée, elle se retrouve, à l’âge de vingt-cinq ans, héritière du trône d’Espagne. Dès lors, Juana est au coeur d’une lutte d’ambitions sans pitié et sera même déclarée folle par les deux hommes de sa vie. Peu importe le prix à payer, Juana est prête à tout pour assurer l’avenir de l’Espagne et sa liberté.

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Mon avis : Les Larmes d’une Reine

C’est avec beaucoup de plaisir et de curiosité que j’ai commencé Les Larmes d’une Reine. Le roman commence avec la reconquête de Grenade, et la famille royale qui s’installe à l’Alhambra. Nous y suivons Juana qui est la seconde fille d’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. À cette époque, elle n’est qu’une enfant, mais se rend bien compte du pouvoir de ses parents. Au de là du fait d’avoir vaincu les Maures, ils ont réussi à unifier l’Espagne qui était scindée en deux royaumes : la Castille et l’Aragon.

Juana Reine de Flandres et plus encore

Nous sommes dans les années 1500, le royaume d’Espagne et celui de France ont des relations très tendues. l’Aragon qui possède le royaume de Naples que la France souhaiterait récupérer. Il y a donc toute une intrigue d’alliance à créer pour assurer ses positions et éviter la guerre. Les rois catholiques se servent donc de leurs enfants, notamment leurs filles, pour étendre leurs pouvoirs. La fille ainée Isabelle se voit mariée au Roi du Portugal, la cadette, Catherine est promise au roi d’Angleterre, Arthur Tudor. Puis Juana par son union va allier la Flandre et la famille royale des Habsbourg. Un jeu de pouvoir et d’alliances qui permettra d’isoler la France et d’asseoir le pouvoir de l’Espagne à travers toute l’Europe.

Juana est envoyée dans le royaume de son époux, Philippe. Elle n’est pas enchantée par cette union, elle, qui aime tant son pays, chaleureux, se voit obligée de tout quitter pour un homme dont elle ne connaît rien. Finalement, leur union sera de bonne entente, en tout cas au début de leur mariage. Les deux jeunes gens se plaisent mutuellement et ils donneront naissance à de nombreux enfants dont deux garçons, Charles (dit aussi Charles Quint) et Ferdinand Ier. Leur union pourrait sembler idyllique, seulement le prince Philippe, est avide de pouvoir. Conseillé par un homme perfide et manipulateur, il souhaite mettre la main sur la couronne d’Espagne. Suite à un enchaînement de circonstances dramatiques, Juana se retrouve en succession directe pour la couronne d’Espagne. Seulement celle-ci souhaite la préserver des mains de son mari. Une nouvelle guerre est déclarée entre les deux époux royaux.

En conclusion :

C’est un roman passionnant et captivant. Nous sommes clairement dans une partie de jeu de pouvoir, où chacun avance ses pions en concluant des alliances pour étendre son pouvoir. Juana se retrouve prise au piège entre sa patrie, sa famille et son époux. Elle est prise au cœur d’un dilemme et en tant que femme n’a pas beaucoup de ressources. J’ai aimé découvrir ce personnage méconnu de la grande Histoire. Juana est une femme de caractère, elle a le sang chaud des Espagnoles et se laisse parfois emporter par ses émotions. C’est d’ailleurs ce qui lui vaudra son surnom de Jeanne la Folle (entre autres). C’est une personne intelligente et attachante, avec sa mère pour modèle, elle aurait pu devenir une excellente Reine. Mais sa condition de femme et d’épouse a scellé son destin tragique. Elle s’est retrouvée isolée au centre d’une machination, dont elle a perdu le contrôle. 

Je me demande quelle est la part de vérité et de fiction dans ce roman. Est-ce que son personnage n’a pas été un peu trop modernisé pour en faire une héroïne courageuse ? Juana, était-elle aussi Folle, que l’Histoire veut nous le faire croire ? L’auteur a pris le parti de nous justifier chaque événement historique impliquant la folie de la jeune femme. Et forcément en refermant cette lecture nous nous mettons à douter. J’ai beaucoup aimé découvrir le destin de cette reine déterminée à sauver son pays, quitte à s’opposer à son époux et en assumer pleinement les conséquences. Avec Les larmes d’une reine, C W Gortner redonne une voix à une femme inspirante mais oubliée de l’Histoire.

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Titre : Les Larmes d’une Reine
Auteur : C. W. Gortner
Editions : Hauteville