J’ai la chance d’être partenaire des éditions HauteVille cette année. J’ai donc eu l’occasion de sélectionner quelques lectures dans leur catalogue de parution. Et la première de cette nouvelle année est : Parfois je mens d’Alice Feeney. Une histoire qui m’a interpellé par les trois petites phrases présentes dans son résumé. Il n’en fallait pas plus pour susciter mon intérêt, les bases étaient posées et annonçaient un thriller psychologique original et très prenant.
En résumé :
Je m’appelle Amber Reynolds. Il y a trois choses que vous devez savoir à mon sujet : je suis dans le coma ; mon mari ne m’aime plus ; parfois, je mens…
Plongée dans le coma à la suite d’un terrible accident, Amber, 35 ans, est prisonnière de son corps dans une chambre d’hôpital. Elle ne peut plus ni parler ni bouger, mais elle entend tout. Elle n’a pas la moindre idée de ce qui s’est passé. Pourtant, quelque chose lui dit que son mari n’y est pas étranger. Si elle veut avoir une chance de s’en sortir vivante, elle a intérêt à aller vite, très vite, pour reconstituer le fil des événements et comprendre d’où vient la menace. Entre le présent paralysé, la semaine qui a précédé l’accident et les extraits d’un journal intime d’adolescence, la quête de la vérité s’apparente à un puzzle machiavélique en trois dimensions.
Mon avis : Parfois je mens
L’histoire nous est racontée par Amber Reynolds, alors qu’elle est plongée dans le coma. Elle a conscience de tout ce qui se passe autour d’elle dans sa chambre d’hôpital. Elle perçoit les discussions des infirmières ou encore les supplications de son mari à son chevet, mais ne peut en aucun cas interagir avec eux. Alors qu’elle a perdu la mémoire, plusieurs détails concernant l’événement ne semblent pas correspondre… Le récit alterne entre les souvenirs des semaines précédentes et les événements se déroulant à l’hôpital.
L’histoire est racontée de manière intelligente et très originale, nous avons une narratrice qui comme le titre l’indique, est une menteuse. Il est donc difficile de se fier à elle, d’autant plus qu’elle n’a que de vagues souvenirs de l’accident. En tant que lecteur, nous remettons constamment en doute ses propos, cherchons dans les détails des vérités cachées. Je doutais de tout ce qu’elle disait, ne faisant confiance à personne et restant sur mes gardes. Chaque personnage devenait un suspect potentiel. De temps en temps, nous avions aussi des extraits des journaux intimes d’Amber dans son enfance. Je n’ai pas tout de suite compris quel était l’intérêt de ses flash-back, et même si l’explication se dénoue peu à peu, j’ai l’impression qu’ils étaient là pour brouiller un peu plus les pistes. Et accentuer cette méfiance autour de son personnage.
En conclusion :
Pour apprécier cette lecture, il faut aimer se faire mener en bateau. L’autrice joue avec son récit comme avec ses lecteurs, nous envoyant à coup de mensonges vers différentes pistes avant de retourner l’histoire. Les mensonges et les vérités s’enchaînent presque aussi vite que les rebondissements, une fois que nous avons la satisfaction d’avoir enfin démêlé le nœud de l’intrigue, Alice Feeney remélange les cartes. Je me suis laissé berner plusieurs fois, alors que je pensais être rodée à ce genre de thrillers psychologiques. Mais j’avoue que les trop nombreux rebondissements ont légèrement décrédibilisé l’histoire à mes yeux, même si j’ai apprécié l’effet de surprise qu’ils proposaient. Il semblerait que Parfois je mens, soit en cours d’adaptation, et je trouve que le roman présente un scénario parfait pour une série captivante. Je vois tout à fait comment le découpage des épisodes, pourrait donner envie de poursuivre son visionnage, car c’est exactement ce que j’ai ressenti durant ma lecture. Un empressement à valider mes hypothèses et à comprendre les événements. Je relirai avec plaisir un roman de cette autrice qui manie à la perfection, le jeu du vrai et du faux.
Titre : Parfois je mens
Autrice : Alice Feeney
Éditions : Hauteville
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