J’ai lu le maître des peines : Le jardin d’Adélie de Marie Bourassa. Un roman que j’ai acheté suite aux recommandations d’une abonnée, et je ne regrette pas un instant de lui avoir fait confiance. Entre mes dernières lectures plutôt graphiques et les thrillers de mon Pumpkin Autumn Challenge. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu un bon roman historique entre les mains (et ça me manquait).
En résumé :
Paris, 1340. Décharné, trop grand pour son âge, le jeune Louis Ruest vit sous le joug tyrannique d’un père alcoolique et violent. Ses seules ambitions : redorer l’honneur de la famille en épousant la profession de ses ancêtres – maître boulanger. Gagner l’amour d’une jeune femme et être un homme honorable. Mais dans une capitale prête à s’embraser, écrasée par le fanatisme religieux, la guerre et la peste qui s’annonce. Louis va devoir accepter un tout autre destin. Et devenir le bourreau le plus redouté du royaume…
Mon avis : Le maître des peines : Le jardin d’Adélie
Dans ce roman, nous allons suivre le jeune Louis sur une petite tranche de sa vie. Au début de l’histoire, il n’est âgé que de sept ans, et vit déjà dans le tourment. Il est le souffre-douleur de son père, un homme violent qui n’a aucune affection pour son fils unique. C’est le point de départ de son désir de vengeance, qui le poussera au fur et à mesure des années à devenir un véritable monstre.
Louis vivra quelques moments de bonheur aux côtés de sa mère, de sa fiancée puis des moines, mais à chaque fois que la vie semble le combler, un nouvel événement vient s’abattre sur lui. Le chagrin, le désespoir et la douleur font parti de son quotidien. Et même si son père n’est pas à l’origine de tous ces maux, c’est vers lui qu’est tourné son désir de vengeance.
Le bourreau de Paris
Je vous avoue qu’après la lecture de la quatrième de couverture annonçant l’histoire d’un bourreau dans le Paris du 14e siècle, j’ai été surprise, et même frustrée de suivre un personnage aussi jeune sur un aussi grand nombre de pages. Louis ne devient bourreau que dans le dernier quart du roman, et ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Même si toutes les premières parties du roman, nous permettent de mieux comprendre son comportement et son passé, j’étais loin de ce que je m’imaginais pour cette lecture. Heureusement, mon intérêt pour l’histoire a été sauvé par le côté historique qui m’a complètement plongé dans l’époque.
L’Histoire (avec un grand H)
J’ai vraiment été épaté par la richesse de ce roman. Je pense que l’auteure Marie Bourassa, a du énormément se documenter pour nous proposer une histoire qui semble si vraie. Les descriptions du vieux Paris, et des métiers qui le compose, m’ont permis de me projeter dans l’univers. Elle utilise des mots et des expressions de l’époque et cela ne fait que renforcer l’authenticité de l’histoire. Sur la trame historique, elle fait référence aux différents complots politiques que j’ai découverts dans les rois maudits, c’était très enrichissant pour compléter cette lecture. Et découvrir ce qui a été la Peste en France et ses répercussions, dans notre contexte actuel était vraiment intéressant.
Le Le maître des peines & des tortures
Même si Louis ne devient Bourreau que vers la fin de l’histoire des scènes de tortures sont distillées dans l’ensemble du roman. Comme je vous le disais, il est le souffre-douleur de son père, et celui-ci n’y va pas de main morte lorsqu’il s’agit de le battre. Il vivra d’autres épreuves terriblement douloureuse aussi bien physiquement que mentalement, et l’auteure ne nous épargne rien. Tout est décrit avec froideur, et l’on ressent tout ce que Louis subit. Malgré cela, je n’ai pas réussi à avoir beaucoup de pitié pour ce personnage. Car lui aussi est détestable, il ne se prive pas de faire du mal aux autres, et se complaît même dans ce rôle. On comprend ce qui l’a poussé à prendre ce rôle, mais difficile de lui pardonner ses actes pour autant. J’ai envie de dire qu’on l’aime autant qu’on le déteste.
En conclusion :
Le maître des peines a su me bluffer sur divers aspects. Moi qui aime tant les romans historique celui-ci est vraiment bien documenté et nous plonge dans ce Paris du 14e siècle avec beaucoup de détails. C’est sûrement ce qui fait la force de cet ouvrage. Malheureusement, j’ai eu du mal à m’attacher au personnage de Louis. L’histoire étant vraiment centrée sur celui-ci, je passais parfois au-dessus de ma lecture. Les scènes de violence et de torture sont profondément dérangeantes, je ne suis pas une âme sensible et pourtant, plusieurs fois, je me suis sentie dégoûtée, l’auteure à vraiment réussit à me surprendre sur ce point. J’ai quand même dévoré ce roman de plus de 800 pages en une semaine, ce qui prouve mon intérêt pour cette lecture.
Je vois que j’avais beaucoup à dire au sujet de ce roman, du bon et du moins bon. Malgré tout cela reste à mes yeux une très bonne lecture. Je lirais avec plaisir les tomes suivants de cette saga, mais en me laissant le temps de bien digérer celui-ci.
Ma note : ★★★★☆
Titre : Le maître des peines : Le jardin d’Adélie
Auteure : Marie Bourassa
Éditions : Pocket
3 Comments
Eline
24 novembre 2020 at 13 h 30 minAlors là, je ne connaissais pas du tout! Merci pour la découverte !
Chromopixel
25 novembre 2020 at 13 h 12 minSi tu aimes les romans historiques, il fera surement ton bonheur car très riche et complet. Mais je mets un warning sur la violence décrite dans ce romans, c’est assez dur.
Une fille du régent : Un drame romantique - Chromopixel
7 février 2021 at 8 h 00 min[…] je n’avais pas lu de roman historique, ma véritable dernière lecture du genre était : le maître des peines. Alors lorsque ma maman m’a proposé de me prêter son roman d’Alexandre Dumas […]