Historique Lectrice Charleston Lecture Romance

Le Crocus Jaune

12 avril 2020

En début d’année et dans le cadre de mon partenariat des lectrices Charleston j’ai eu la chance de découvrir en avant-première : Le Crocus Jaune. C’est le premier roman de l’auteure, Laila Ibrahim. Je sais que la suite de celui-ci est déjà disponible en format ebook sous le nom : Un grain de moutarde. Je ne peux m’empêcher de faire une comparaison avec ma lecture de Autant en emporte le vent. Ces deux romans nous présentent, deux vision assez opposées de l’esclavage des afro-américains. Je suis bien consciente que la version qui se rapproche le plus de la réalité est dans le Crocus Jaune. Mais ce roman n’est pas seulement dur dans sa manière de présenter ces aspects là, il est aussi très doux dans sa relation entre Lisbeth et Mattie. 

En résumé :

À sa naissance, Lisbeth est enlevée à sa mère pour être confiée à Mattie, une esclave, qui se voit contrainte de se séparer de son propre bébé pour devenir la nourrice de l’enfant. Une relation intense, qui va influencer leurs vies pendant des décennies, se développe entre elles et Lisbeth trouve auprès de Mattie et des siens sa famille de cœur. Mais un tel lien entre deux personnes que tout sépare est-il vraiment sans conséquence ?

Le Crocus Jaune Laila Ibrahim

Mon avis : Le crocus Jaune

Le roman commence, par la naissance d’Elizabeth. Ses parents étant de riches propriétaires, dès sa naissance elle est confiée à une nourrice désignée parmi leurs esclaves. Ce rôle sera donc celui de Mattie. Une jeune maman, qui doit dire au revoir à sa famille et quitter son bébé pour emménager dans la maison de ses propriétaires et s’occuper de leur nouveau-né.

Première partie :

Dans la première partie du roman nous allons suivre les premières années de Lisbeth, de sa naissance à son adolescence. C’est à ce moment-là que la relation entre la petite fille et sa nourrice va se développer. Au fur et à mesure que Lisbeth grandit, son amour pour Mattie se renforce, elle l’aime comme un enfant aime sa mère. Le lien tissé entre nos deux protagonistes est plein de tendresse et d’amour malgré les barrières et les conventions de l’époque. Cette partie du roman était intéressante, pour comprendre les relations entre les personnages et leurs caractères. Mais je l’ai trouvée un peu longue. Beaucoup de passages abordent les thèmes de l’accouchement ou l’allaitement et forcément, je ne me reconnaissais pas du tout. Cette première partie est très douce, mais manque d’action.

Seconde partie :

Pour moi, le livre prend vraiment un tournant dans la seconde partie. Lisbeth doit apprendre à vivre sans Mattie et l’on se rend compte que finalement, c’est l’attachement de Lisbeth pour celle-ci qui a forgé son identité. Elizabeth a été élevée par Mattie et va donc adopter ses traditions (comme celle des crocus jaunes) et découvrir le monde et ses injustices à travers ses yeux. La pauvre Lisbeth a du mal à concilier son amour pour Mattie avec les attentes de ses parents pour son avenir. Elle va se retrouver prise dans un dilemme, et devoir choisir entre sa conscience et sa famille. J’ai beaucoup aimé le développement du caractère de Lisbeth dans cette partie, c’est une jeune femme avec des convictions, elle est forte et ne se laisse pas intimider. 

En conclusion :

Le crocus jaune est une très belle histoire d’amour avec une trame historique, qui aborde des thématiques assez dures. C’est un roman puissant et intelligent, qui nous montre la dureté de l’esclavage et nous permet de nous rappeler la souffrance de l’asservissement des afro-américains. J’ai beaucoup aimé le message d’espoir que porte cette histoire. Ce n’est pas notre patrimoine génétique qui définit ce que l’on est, si l’on veut changer les choses nous le pouvons avec un peu de force de caractère, comme Lisbeth. Laila Ibrahim nous livre ici une histoire émouvante et pleine de tendresse, qui malgré tout réchauffe le cœur et nous redonne foi en l’humanité.


Ma note : ★★★☆☆

Titre : Le Crocus Jaune
Auteur : Laila Ibrahim
Editions : Charleston/Leduc

Vous devriez aussi aimé...

No Comments

    Leave a Reply