Le roi n’avait pas ri : La blague de trop

Aujourd’hui, sort en librairie le nouveau roman de Guillaume Meurice : Le roi n’avait pas ri. J’ai eu la chance de le recevoir un peu avant sa sortie par les éditions JC Lattès, que je remercie encore une fois. Ma chronique sera donc d’actualité. Vous connaissez désormais mes goûts de lecture et le roman historique fait partie de mes genres préférés. Ce sont des lectures dont je ressors toujours avec de nouvelles connaissances sur des faits historiques, des personnages, une chronologie… Des lectures qui en plus de me faire passer un bon moment, m’apportent quelque chose. Avec le roi n’avait pas ri, j’ai découvert le personnage de Triboulet, le bouffon de Louis XII et François Ier.

En résumé :

Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu’à… la blague de trop.
Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu’elle est permise par un roi, l’irrévérence fait-elle révérence ?

L’ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXI^e siècle.

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Mon avis : Le roi n’avait pas ri

Le récit nous est raconté par Triboulet lui-même, et alterne entre son présent et ses souvenirs. Dès les premières pages, nous comprenons qu’un événement grave s’est produit, Triboulet est actuellement assis sous un arbre et retrace le cours de sa vie. Nous allons le suivre de sa naissance, dans une petite ferme sans le sou, puis tout au long de son ascension aux côtés du roi et enfin jusqu’à cette fameuse blague de trop. 

Au début du roman Triboulet n’a pas de nom. Ses parents n’ont pas pris la peine de le nommer pensant qu’avec sa difformité, il finirait par mourir. Il est rapidement livré à lui-même et doit apprendre à survivre, ces diverses expériences vont former son caractère. Puis un jour, il fera la rencontre qui changera sa vie, celle de Louis XII. Le roi de France va prendre le malheureux sous son aile. Le manque de culture de Triboulet et le fait qu’il prenne tout au premier degré amuse beaucoup le roi. Il lui offrira la place de bouffon à sa cour aux côtés de Caillette. Triboulet est d’abord pris pour un fou, mais l’on se rend rapidement compte qu’il est loin de l’être. 

Pas si fou que ça !

Sous son appellation de « Fou » Triboulet est autorisé à se moquer de tous, et même du roi. Mais ses piques verbales, sont pleines de vérité et vont en blesser plus d’un. Le roman nous offre de nombreux échanges, entre le bouffon et des nobles de la cour du roi, tous plus drôle les uns que les autres. Le personnage de Triboulet avait l’esprit vif et sûrement beaucoup de répartie. C’était un vrai plaisir de lecture que de l’entendre se moquer du physique de l’un ou des vices de l’autre. 

En conclusion

Je connaissais l’image du bouffon avec sa tenue bi-colore et son bonnet à grelot, mais je ne connaissais absolument pas l’histoire de Triboulet. Depuis, je me suis renseignée sur le personnage en parallèle de ma lecture, car cette blague de trop n’était pourtant pas pire que d’autres de ses interventions. J’ai énormément aimé Triboulet, qui en premier lieu me faisait pitié et que finalement, j’ai trouvé très intelligent. Il savait se moquer et conseiller en même temps, un rôle pas toujours facile à tenir. J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture, car l’histoire est parsemée d’humour et jamais ennuyeuse. Triboulet a eu un destin exceptionnel, et n’est pourtant que peu reconnu. Un roman historique léger avec une touche de modernité et de très bonnes répliques. 

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Ma note : ★★★★★

Les plus : La répartie de Triboulet. Le contexte historique très riche. L’écriture fluide. Beaucoup d’humour.
Les moins : La romance qui n’apporte rien de plus à l’histoire.

Titre : Le roi n’avait pas ri
Auteur : Guillaume Meurice
Editons : JC Lattès

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