La reine à la rose rouge
Historique Lecture Partenaire Hauteville

La reine à la rose rouge

5 octobre 2022

Je suis une grande fan de la bibliographie de Philippa Gregory. J’ai déjà lu une bonne partie de ses romans notamment ceux de sa série Cousins’ War autour de la guerre des deux roses. Je l’ai découvert il y a quelques années à l’occasion de la sortie des adaptations de The White Queen et The White Princess, que je vous recommande chaudement. Forcément lorsque j’ai découvert dans le catalogue Hauteville que la maison d’édition republiait la série et sortait une traduction de The Red Queen (La reine à la rose rouge) autour du personnage de Margaret Beaufort. Je me suis jetée dessus.

En résumé :

Veuve très jeune, Margaret Beaufort se marie en secondes noces avec Edmond Tudor. Elle utilise sa détermination et ses intrigues astucieuses pour s’infiltrer dans la maison des York sous l’apparence d’une amie et d’une servante loyale, afin d’anéantir les soutiens de Richard III. Ainsi, elle s’assure la couronne d’Angleterre pour son fils unique, Henri Tudor. Grâce à sa collaboration avec la reine douairière Élisabeth Woodville, Margaret convient de fiançailles entre Henri et la fille d’Élisabeth. Elles unissent alors les deux familles et mettent un terme une fois pour toutes à l’une des guerres les plus cruelles du royaume en fondant la célèbre dynastie des Tudors.

La reine à la rose rouge

Mon avis : La reine à la rose rouge

L’intrigue se déroule à la même période que La reine à la rose blanche. Seulement, ici, l’histoire nous est racontée du point de vue de Margaret Beaufort, la grande rivale d’Elizabeth Woodville. Je connaissais donc son histoire dans les grandes lignes. Grâce à ma précédente lecture de La reine à la rose blanche. Le roman se déroule sur une trentaine d’années, nous faisons la connaissance de Margaret alors que celle-ci n’est encore qu’une enfant et fiancée à Edmond Tudor, le frère du roi Henri VI. De ce mariage, naîtra un fils, l’héritier de la Maison de Lancastre, le futur roi Henri VII. Seulement le chemin pour le mener au trône est semé d’embûches. Car c’est un héritier de la famille York qui prend le pouvoir et la couronne d’Angleterre. 

Margaret Beaufort

Margaret est un personnage extrêmement pieux. Dès son plus jeune âge, elle est persuadée que Dieu lui parle et qu’il lui réserve un grand destin. Très rapidement, elle se convainc que la volonté de Dieu est de placer son fils unique Henri Tudor, sur le trône d’Angleterre. Elle se dévouera corps et âme à cette nouvelle tache, usant d’alliances et de complots. 

Margaret Beaufort est un personnage à la fois fascinant. Car il est peu commun pour une femme, surtout à cette époque, d’user d’autant de détermination, mais aussi détestable. Je ne me suis absolument pas attachée à elle, à sa personnalité trop ambitieuse et fervente. Peut-être que mon jugement est aussi biaisé, car j’ai déjà lu l’histoire du point de vue d’Elizabeth Woodville et que des deux femmes, c’est celle-ci que je préfère. J’ai trouvé Margaret insensible, que ce soit vis-à-vis de ses ennemis que de sa famille, ses différents maris ou même son fils. Son obsession l’a complètement déshumanisée. Même si elle garde une grande force de caractère, c’est un personnage froid et terriblement égoïste. 

En conclusion :

Du point de vue de l’Histoire, j’ai trouvé très intéressant le parti-pris de l’autrice, Philippa Gregory, d’offrir au lecteur les deux points de vue sur la guerre des deux roses. Malheureusement, La reine à la rose rouge, souffre d’une héroïne à la personnalité détestable et rend la lecture lourde et inconfortable. L’obsession de Margaret de faire de son fils le futur roi d’Angleterre, nous est répétée à chaque chapitre, et cette redondance casse le rythme de lecture. Je me faisais une joie de lire un nouveau roman de l’autrice, finalement, c’est une petite déception. Bien qu’historiquement, j’ai acquis de nouvelles connaissances sur cette période. 

J’ai eu la chance de recevoir la nouvelle édition de La reine à la rose blanche, dont je garde un lointain mais excellent souvenir. Je vais donc prochainement, faire une relecture de celui-ci, ce qui me permettra aussi de mieux comparer les deux histoires.


Note : 2 sur 5.

Titre : La reine à la rose rouge
Autrice : Philippa Gregory
Éditions : Hauteville

La reine à la rose rouge Philippa Gregory

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