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Une fille du régent : Un drame romantique

7 février 2021

Cela faisait plusieurs mois que je n’avais pas lu de roman historique, ma véritable dernière lecture du genre était : le maître des peines. Alors lorsque ma maman m’a proposé de me prêter son roman d’Alexandre Dumas : Une fille du régent, en me recommandant chaudement, je n’ai pas hésité. Tout d’abord, car le sujet me plaisait beaucoup : une fille illégitime, une histoire d’amour et un complot politique, mais aussi, car je souhaitais redécouvrir la plume de Dumas. 

Je n’ai lu qu’un seul roman de l’auteur (sur l’ensemble de ses œuvres, cela ne fait pas lourd) : Les trois mousquetaires. Et l’ayant lu durant ma scolarité, je n’en gardais pas un bon souvenir. À cette époque, je n’aimais pas beaucoup les romans historiques et c’était une lecture forcée. Je souhaitais donc me réconcilier avec l’auteur surtout que j’ai quelques-uns de ces autres écrits dans ma pile à lire

En résumé :

À la mort du roi Louis XIV, son neveu, Philippe d’Orléans, est nommé régent du royaume de France. Tout en continuant à mener une vie frivole, il gouverne le pays avec son âme damnée, le machiavélique abbé Dubois – comme, en son temps, Louis XIII l’avait fait avec le cardinal Richelieu.

Lorsque le récit commence, le Régent fait sortir du couvent breton, où elle est enfermée depuis son plus jeune âge, sa fille cachée et illégitime, Hélène de Chaverny. Amoureuse du jeune chevalier Gaston de Chanlay, celle-ci ignore qu’il est mêlé à une conspiration, initiée par la noblesse bretonne, visant à assassiner le Régent. Dubois, dont les espions sont partout, compte bien mettre à profit cette situation pour assouvir ses ambitions personnelles.

Une fille du régent : Un drame romantique

Mon avis : Une fille du régent

Une des premières choses que j’ai ressentie en terminant cette lecture, c’est qu’elle aurait été parfaite pour une adaptation théâtrale. Je n’ai pas fait des études poussées en littérature alors je me trompe peut-être en vous disant que j’y ai retrouvé de nombreux comiques de situation qui aurait pu correspondre à ce genre. Il s’agit ni plus ni moins d’une énorme mascarade, ou chaque personnage possède deux identités ce qui va donner lieu à toutes sortes de situations amusantes. Justement, pour la rédaction de cette chronique, j’ai souhaité en savoir plus sur cette œuvre (et sur son contexte historique). J’ai découvert que le roman avait été adapté en pièce de théâtre peu de temps après sa parution ! Je connaissais Dumas le romancier, mais n’avais encore jamais entendu parler de lui comme d’un dramaturge

J’ai donc découvert avec Une fille du régent un nouveau genre théâtral : le drame romantique. Un genre qui mélange les différents tons, nous ne sommes donc ni dans une comédie, ni dans une tragédie, mais dans un mélange des deux. Et Dumas maîtrise cela à la perfection. 

Le contexte historique :

Nous suivons donc Philippe d’Orléans qui est régent de France en attendant que le jeune Louis XV soit prêt à gouverner. C’est une période historique que je connais assez peu. Je ne connaissais qu’un bout de l’histoire du Régent par l’adaptation : L’Échange des princesses. Où la jeune Louise-Élisabeth d’Orléans (fille du Régent) est envoyée en Espagne en échange de l’infante pour unir les deux pays lors d’un double mariage. Mais je ne connaissais absolument rien concernant la conspiration bretonne.

La fille caché du Régent :

Ici, c’est une autre des filles du Régent qui nous intéresse, une fille illégitime du nom d’Hélène. Philippe d’Orléans l’aurait cachée dans un couvent depuis sa naissance et désormais adulte, il souhaite la rencontrer et lui offrir une position à Paris. Hélène doit donc quitter son couvent, mais aussi son bien-aimé : Gaston pour retrouver ce père qu’elle ne connaît pas. Hélène et Gaston sont tous deux follement épris l’un de l’autre. Mais le destin de Gaston doit le mener vers une voie beaucoup plus sombre. Il fait parti de la conspiration bretonne contre le régent. Et sa mission est de monter à Paris tuer le Régent (son potentiel futur beau-père). Là, vous comprenez un peu la situation comique de l’histoire, tous ces destins qui commencent à s’entremêler

En conclusion :

J’essaye d’abréger un peu cette chronique, mais il y a encore tellement à dire. Les personnages sont fascinants, notamment Dubois, le ministre de Philippe d’Orléans. Un personnage malicieux qui ne vise que ses propres intérêts et le duo est extraordinaire. Ce genre littéraire, qui se rapproche du théâtre, donne énormément de rythme à l’histoire, pas le temps de s’ennuyer. Chaque fin de chapitre donne lieu à nouvelle situation à résoudre et nous entraîne dans sa lecture. Les dialogues sont piquants et terriblement drôles. Le contexte historique est riche, ce roman m’a appris énormément de choses sur une période de l’Histoire de France que je ne connaissais pas. Une lecture qui me réconcilie avec Alexandre Dumas et me donne envie de lire d’autres de ses romans. 


Ma note : ★★★★☆

Le plus :  Un contexte historique riche. Des personnages fascinants. Un complot palpitant. Des dialogues recherchés. Un classique qui fonctionne extrêmement bien.


Titre : Une fille du régent
Auteur : Alexandre Dumas
Éditions : Cherche-midi

Une fille du régent d'Alexandre Dumas : Un drame romantique

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