Calme plat : thriller en haute mer

Aujourd’hui, je viens vous parler d’un roman qui patientait dans ma pile à lire depuis déjà un moment. Il s’agit de Calme plat de Charles Williams aux éditions Gallmeister. Je regrette amèrement de ne pas l’avoir apporté avec moi en vacances il y a quelques semaines. Ça aurait été une lecture parfaite à faire les pieds dans l’eau. Et d’un autre côté, c’était aussi une lecture dépaysante pour mon quotidien parisien, car toute l’intrigue se déroule en huis clos à bord d’un bateau au milieu de l’océan et loin de toute civilisation. J’ai été prise dans l’histoire de la première à la dernière page, mais je vous en dis plus dans mon avis lecture.

En résumé :

En lune de miel, Ingram et Rae naviguent sur l’océan Pacifique, mais un calme plat immobilise leur voilier. Un canot s’approche, mené à la rame par un jeune homme à bout de force. Il raconte que son équipage est mort d’une intoxication alimentaire et que son yacht est en train de couler. Méfiant, Ingram décide d’aller inspecter le bateau en détresse. Là, une très mauvaise surprise l’attend, surtout quand il s’aperçoit que son propre voilier a levé l’ancre. Sans radio et sans mazout, il ne peut compter que sur un miracle. Ou plutôt sur la ténacité de Rae. Mais celle-ci n’en mène pas large non plus.

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Mon avis : Calme plat

L’histoire commence en douceur avec la découverte du couple Ingram et Rae. Les deux tourtereaux ont décidé de traverser l’océan Pacifique pour leur lune de miel dans leur petit voilier le Saracen. Tout se déroulait à merveille, jusqu’au jour où en se levant Ingram aperçoit au loin un canot qui se dirige vers eux. Le couple vient en aide à son rescapé Warriner, qui les informe que le bateau sur lequel il voyageait est en train de prendre l’eau et que les 3 personnes avec lesquelles il voyageait sont mortes d’une intoxication alimentaire il y a plusieurs jours. Seulement Ingram, entrevoit des incohérences dans le récit de Warriner, et ses doutes s’intensifient lorsque celui-ci refuse obstinément de retourner sur le bateau chercher le journal de bord et ses effets personnels. Ingram, soupçonneux, profite du moment où Warriner s’endort pour aller vérifier par lui-même l’état du second bateau… Sa découverte remet tout en question, et surtout, il commet une erreur irréparable en laissant sa femme seule avec le naufragé… 

Je ne vous spoile quasiment rien en vous racontant ça, car la rencontre entre Warrimer, Ingram et Rae se fait durant le premier chapitre. L’action est donc très vite mise en place et à partir de cet instant, la tension ne fera que s’intensifier. L’atmosphère est tendue d’un bout à l’autre de l’histoire, nous avons des personnages piégés ensemble au milieu de l’océan sans possibilité de s’échapper. Cet effet de hui clos et d’isolement ne fait qu’accentuer nos craintes et nous fait redouter le pire pour la fin du roman. 

Les personnages

Je voulais revenir rapidement sur les personnages, car finalement, ce sont eux qui vont porter toute l’histoire. Durant plusieurs chapitres, il y a une véritable ambiguïté autour de la santé mentale de Warrimer. Et dès le départ en tant que lecteur, il est difficile de se faire une opinion à son sujet… Dit-il la vérité ? Est-ce le décès de ses compagnons qui le rend si paranoïaque ? Est-ce que ce n’est pas Ingram, qui voit le mal partout ? Il est très difficile de démêler le vrai du faux sans preuves. J’ai donc dévoré les pages du roman jusqu’à savoir ce qui s’était réellement passé à bord de son bateau. 

J’ai beaucoup aimé les différentes personnalités de nos héros. Le couple arrive à garder la tête froide dans toutes les situations. Je ne vous ai pas beaucoup parlé de Rae, mais c’est une femme redoutable à l’esprit logique. Elle se retrouve piégée avec le naufragé et ne se morfond jamais. Elle essaye d’anticiper tous les scénarios possibles avant de prendre une décision. J’ai beaucoup aimé son personnage qui n’est jamais victimisé. Pour les deux hommes, je ne veux pas trop vous en dire, cela pourrait gâcher la surprise.

En conclusion :

C’est un roman que j’ai dévoré d’un bout à l’autre. L’histoire et le suspense sont rapidement abordés, il est donc impossible de lâcher le roman avant les révélations finales. C’est un thriller génial et vraiment passionnant, je vous parlais de ma peur justement de « home jacking » dans ma review de La dernière tempête, c’est exactement la même chose ici. Et l’ambiance marine, l’immensité de l’océan et le peu de contact avec l’extérieur ne font que rendre encore plus intense la tension. Le seul point un peu perturbant vient de la plume de l’auteur Charles Williams, qui ponctue régulièrement son récit de termes nautiques qui me coupaient parfois dans ma lecture. Cela reste un excellent roman qui m’a fait passer un très bon moment et que je vous recommande chaudement pour la période estivale.

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Titre : Calme Plat
Auteur :  Charles Williams
Éditions : Gallmeister