Rien ne t’efface : Je pense à toi

Mon mari a compris qu’il avait fait un sans-faute en m’offrant J’ai dû rêver trop fort de Michel Bussi un peu avant Noël. Donc, pour être certain de me faire plaisir pour la saint-valentin, il a réitéré l’expérience en m’offrant : Rien ne t’efface. Ma collection de Bussi commence à s’étoffer, vous n’avez pas terminé de les voir passer sur le blog et les réseaux sociaux ! J’ai déjà plusieurs poches qui ont rejoint ma pile à lire ces dernières semaines et désormais mon premier grand format de l’auteur avec celui-ci. Avec Rien ne t’efface, je suis passée à deux doigts du coup de cœur, durant toute ma lecture je me suis dit : « Ce n’est pas possible, on va faire un coup sur coup ?! » Mais je vous explique pourquoi cette lecture a perdu une étoile en cours de route juste en dessous. 

En résumé :

2010. Maddi est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz, une vie comblée avec Esteban, son fils de 10 ans. Ce jour d’été là, elle le laisse quelques minutes seul sur la plage. Quand elle revient, Esteban a disparu.

2020. Maddi a refait sa vie, et revient sur cette plage en pèlerinage.
Au bord de l’eau, un enfant est là. Même maillot de bain, même taille, même corpulence, même coupe de cheveux. Elle s’approche. Le temps se fige. C’est Esteban, ou son jumeau parfait. Maddi n’a plus qu’une obsession, savoir qui est cet enfant. Il s’appelle Tom, il vit à Murol en Auvergne. Elle prend la décision de s’y installer. Plus Maddi espionne Tom, et plus les ressemblances avec Esteban paraissent inexplicables : mêmes passions, mêmes peurs… même tache de naissance.

Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour découvrir la vérité, et sauver son enfant ? Ou ce garçon qui lui ressemble tant. Ce qu’elle ressent profondément, c’est que Tom est en danger. Et qu’elle seule peut le protéger.

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Mon avis : Rien ne t’efface

L’histoire commence donc en 2010, Maddi et Esteban ont leur petite routine bien ancrée. Chaque matin, la mère et le fils font un petit tour sur la plage en face de chez eux, si le temps le permet, ils vont se baigner et sinon ils rentrent se préparer pour leur journée. Maddi prépare le petit-déjeuner tandis qu’Esteban va chercher le pain. Le même rituel depuis des années, sauf qu’un jour Esteban ne revient pas et le monde s’écroule pour Maddi. 

Dès les premières lignes, j’étais entraînée dans cette histoire, presque capturée par cette intrigue et ces bouleversements. Nous nous mettons rapidement à la place de Maddi, quelque chose cloche dans cette disparition, mais la police maintien son avis, le petit garçon profitant du fait que sa mère soit rentrée, est allé se baigner. Oui, la solution est simple, mais comment justifier la disparition des chaussures d’Esteban ? Un enfant qui va se baigner aurait forcément enlevé ses espadrilles avant de plonger dans l’eau. Maddi se bat donc seule pour établir la vérité face à la disparition de son fils. C’est douloureux, car nous sentons son désespoir et son besoin de vérité, elle le ressent au fond de son cœur de maman, il s’est produit autre chose. 

Sur ces faits, l’histoire nous entraîne ensuite 10 ans plus tard en 2020. Maddi a refait sa vie à l’autre bout de la France, mais pour ce dixième anniversaire de la disparition de son fils elle revient avec son nouveau compagnon sur les lieux du drame. Et là, comme un message divin elle rencontre un petit garçon qui se trouve être le portrait craché de son fils disparu. Le destin va même plus loin, cet enfant porte exactement le même maillot de bain qu’Esteban. Maddi va devenir complètement obsédée par ce garçon nommé Tom, allant jusqu’à déménager près de chez lui afin de le surveiller.

Un véritable page-turner

Tout le roman est construit autour de la potentielle réincarnation du jeune Estaban. Plus l’intrigue avance et plus les éléments nous poussent à y croire. Mon côté rationnel me poussait à chercher des indices pour contrer cette possibilité. J’ai commencé à mener une véritable enquête en parallèle de celles qui se déroulaient dans le roman. De nombreux éléments me laissaient perplexes, tandis que d’autres me faisaient remettre en question mes croyances. 

Encore une fois Michel Bussi nous offre une histoire riche en rebondissements. L’intrigue de départ aurait pu sembler facile, une mère qui perd son enfant et tente de combler se vide en se rapprochant de l’enfant d’une autre. Pourtant, l’auteur va nous offrir une histoire surprenante et énigmatique, surfant doucement avec le surnaturel. Il va jouer avec nos nerfs jusqu’à la fin en maintenant le suspense jusqu’au bout. Toutes les pièces du puzzle vont se mettre en place petit à petit pour nous offrir non pas un rebondissement final, mais un total retournement de situation. Et c’est là que mon avis a divergé…

A deux doigts du coup de coeur

Tout était parfait à mes yeux, je me suis quasiment fait avoir sur toutes les révélations, mais le retournement de situation m’a semblé peu crédible. J’étais prête à accepter le sujet de la réincarnation d’Estaban, car tous les éléments semblaient l’étayer. Mais la révélation finale, qui pourtant permet à l’auteur de rompre avec cette part de surnaturel ne m’a pas convaincue. Alors cette fin est parfaite et impossible à anticiper, mais peut-être un peu trop « grosse » pour me convaincre totalement. Malgré cela, Rien ne t’efface est un roman que je n’ai pas pu lâcher avant de l’avoir terminé. Elle restera une excellente lecture, mais passe juste à côté du coup de cœur qu’elle me réservait. 

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Ma note : ★★★★☆

Le plus : Une histoire prenante surfant avec le surnaturel. Des protagonistes fascinants. La thématique de la réincarnation. De nombreux rebondissements et un retournement de situation final.
Les moins : Une fin qui a du mal à me convaincre totalement.

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Titre : Rien ne t’efface
Auteur : Michel Bussi
Éditions : Presse de la Cité

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Retrouvez mes autres chroniques de l’auteur :

J’ai dû rêver trop fort – Michel Bussi
Maman a tort – Michel Bussi
et pour aller plus loin sur le sujet de la réincarnation je vous recommande le film I Origins